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La guerre de 1914-1918

La guerre 14-18 - 3ème partie : août 1914, cet été terrible

En gare de Dinan

Demandez l’Éclaireur Dinannais ! Tout sur l’arrivée de nos glorieux blessés en gare de Dinan ! Edition des samedi 22 et dimanche 23 août 1914, l’Éclaireur Dinannais : 

« Un train de blessés et de malades est arrivé jeudi soir à 7 heures et demie en gare de Dinan, venant du théâtre de la guerre. Il y avait dans le train des soldats de toutes armes : cuirassiers, dragons, chasseurs à pied, hussards, chasseurs à cheval, fantassins, gendarmes, marsouins et même un zouave. Les blessés n’avaient pour la plupart que des blessures facilement guérissables. Les malades seront eux aussi rapidement guéris. A un cuirassier, on a dit : « vous êtes heureux de revenir ainsi ! ». Vous croyez ! a-t-il répondu sur un ton froissé. Bon sang, je serai bien plus heureux d’être là-bas !

De nombreux blessés et malades ont continué jusqu’à Dinard. Une trentaine sont restés à Dinan. Une foule énorme, un millier de personnes, les a chaleureusement accueillis dans la cour de la gare. On a crié : Vive l’Armée ! vive la France ! Et en voiture, suivis par la foule, malades et blessés se sont dirigés vers l’école des Cordeliers et vers le Collège.

L’état moral de tous, blessés et malades, est parfait. Ils parlent de la guerre comme d’une fête et ne demandent qu’à y retourner. Ils confirment que notre artillerie est parfaite et que ses tirs démoralisent les troupes allemandes qui ont en outre une peur bleue de la baïonnette. Bienvenue et prompte guérison à ces braves gens ! »

La suite du texte se trouve dans ces pages ->

La guerre 14-18
Les blessés

La guerre 14-18 - 2ème partie : août 1914, les premières batailles et les premiers morts

 

Dans le silence de l’été…

Depuis le 16 août, chaque jour à 14 heures, on récite le Rosaire à l’église de Plumaugat. On prie, bien sûr, mais surtout on se rassemble dans le silence de la nef pour se donner du courage, pour attendre et attendre encore, ensemble, des nouvelles de ceux qui sont partis…

Des enfants sont nés depuis le début du mois : Eudoxie Charlotte est arrivée le 2 août chez Aristide et Génasie Oger-Santier, du Quettay ; Joseph Charles Eugène est né le 9, chez le boulanger Joseph Jeuneu et son épouse Alphonsine au bourg. Pour ce bébé, c’est l’instituteur, François Le Bouillonnec, qui est venu faire la déclaration de naissance à la mairie. C’est la première fois depuis le début de la guerre qu’un père est absent lors d’une naissance. Cela deviendra malheureusement très habituel tout au long des prochaines années… Et Joseph Charles Eugène Jeuneu, comme beaucoup d’autres enfants, apprendra la vie sans son père ; il deviendra pupille de la Nation en décembre 1919…

A sa séance du 23 août, le Conseil Municipal doit se résigner à l’ajournement des travaux de séparation de la mairie et du logement des institutrices, les ouvriers étant tous sous les drapeaux.

 

Les nouvelles du front arrivent au compte-goutte, confuses et contradictoires : on a parlé de batailles victorieuses, de replis, d’offensives. On ne sait pas. On attend dans le silence des champs.

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Plumaugat et la guerre chapitre 2

La guerre 14-18 - Première partie : la mobilisation générale

 

La première guerre mondiale a eu un coût terrifiant pour Plumaugat. La commune a perdu plus de 140 de ses hommes, parmi les plus jeunes, morts sur les champs de bataille ou dans des lits d’hôpitaux à la suite de leurs blessures. D’autres sont revenus, mutilés, meurtris dans leur chair et dans leur esprit. Plusieurs de ceux-ci ne se remettront jamais des traumatismes subis. 

 

Des épouses, des mères, des pères sont sortis ébranlés des épreuves, des fatigues, des chagrins sans fin. De nombreux enfants ont grandi sans père.

 

L’économie du village, enfin, a perdu ses forces vives, malgré le courage inébranlable des femmes et des anciens.

 

Avec l’aide de nombreux habitants de notre commune [1], avec celle d’un chercheur infatigable [2] d’une localité voisine, en nous appuyant sur des travaux menés par d’autres avant nous [3], sur les archives communales et départementales et sur les relevés disponibles sur Internet [4], nous allons entamer ici un voyage dans la mémoire de Plumaugat, à la rencontre des visages et des vies de ceux et celles qui habitaient dans nos maisons et nos quartiers en 1914, qui sont partis à la guerre ou qui sont restés aux champs.  

 

Morts ou vivants à la fin de cette terrible guerre, ils méritent tout notre intérêt et notre gratitude.

La suite du texte se trouve dans ces pages -> 

[1] Merci Mesdames Yolande Le Breton, Marie Geffray, Carmen Bonenfant et merci à tous les autres…

[2] Merci Philippe Ermel…

[3] Merci Madame Jeanne Maillard

[4] En particulier sur Mémoires des Hommes et Geneanat

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