La guerre de 1914-1918
La guerre 14-18 - 2ème partie : août 1914, les premières batailles et les premiers morts
Dans le silence de l’été…
Depuis le 16 août, chaque jour à 14 heures, on récite le Rosaire à l’église de Plumaugat. On prie, bien sûr, mais surtout on se rassemble dans le silence de la nef pour se donner du courage, pour attendre et attendre encore, ensemble, des nouvelles de ceux qui sont partis…
Des enfants sont nés depuis le début du mois : Eudoxie Charlotte est arrivée le 2 août chez Aristide et Génasie Oger-Santier, du Quettay ; Joseph Charles Eugène est né le 9, chez le boulanger Joseph Jeuneu et son épouse Alphonsine au bourg. Pour ce bébé, c’est l’instituteur, François Le Bouillonnec, qui est venu faire la déclaration de naissance à la mairie. C’est la première fois depuis le début de la guerre qu’un père est absent lors d’une naissance. Cela deviendra malheureusement très habituel tout au long des prochaines années… Et Joseph Charles Eugène Jeuneu, comme beaucoup d’autres enfants, apprendra la vie sans son père ; il deviendra pupille de la Nation en décembre 1919…
A sa séance du 23 août, le Conseil Municipal doit se résigner à l’ajournement des travaux de séparation de la mairie et du logement des institutrices, les ouvriers étant tous sous les drapeaux.
Les nouvelles du front arrivent au compte-goutte, confuses et contradictoires : on a parlé de batailles victorieuses, de replis, d’offensives. On ne sait pas. On attend dans le silence des champs.
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La guerre 14-18 - Première partie : la mobilisation générale
La première guerre mondiale a eu un coût terrifiant pour Plumaugat. La commune a perdu plus de 140 de ses hommes, parmi les plus jeunes, morts sur les champs de bataille ou dans des lits d’hôpitaux à la suite de leurs blessures. D’autres sont revenus, mutilés, meurtris dans leur chair et dans leur esprit. Plusieurs de ceux-ci ne se remettront jamais des traumatismes subis.
Des épouses, des mères, des pères sont sortis ébranlés des épreuves, des fatigues, des chagrins sans fin. De nombreux enfants ont grandi sans père.
L’économie du village, enfin, a perdu ses forces vives, malgré le courage inébranlable des femmes et des anciens.
Avec l’aide de nombreux habitants de notre commune [1], avec celle d’un chercheur infatigable [2] d’une localité voisine, en nous appuyant sur des travaux menés par d’autres avant nous [3], sur les archives communales et départementales et sur les relevés disponibles sur Internet [4], nous allons entamer ici un voyage dans la mémoire de Plumaugat, à la rencontre des visages et des vies de ceux et celles qui habitaient dans nos maisons et nos quartiers en 1914, qui sont partis à la guerre ou qui sont restés aux champs.
Morts ou vivants à la fin de cette terrible guerre, ils méritent tout notre intérêt et notre gratitude.
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[1] Merci Mesdames Yolande Le Breton, Marie Geffray, Carmen Bonenfant et merci à tous les autres…
[2] Merci Philippe Ermel…
[3] Merci Madame Jeanne Maillard
[4] En particulier sur Mémoires des Hommes et Geneanat