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La forteresse oubliée
De février 2023 à juin 2023

Episode 4
Février et mars 2023 - Episode 4
 

Des visiteurs par centaines à Plumaugat !

L’exposition « Châteaux de terre, châteaux de bois », qui s’est terminée début mars, a reçu un très bel accueil. Plus de 500 personnes sont venues à la rencontre des mottes castrales, à St Méen, et surtout à Plumaugat.

Les médias avaient fait une belle publicité à l’expo : Ouest-France, l’Hebdo, Le Petit Bleu, Radio RCF Côtes d’Armor nous ont fait l’honneur de leurs pages ou de leur antenne. Un très grand merci à eux !

Pour certains de nos visiteurs, c’était une vraie découverte des mottes, ces ancêtres des châteaux et maisons-fortes, si nombreuses dans notre région et bien représentées à Plumaugat en particulier.

Pour d’autres, au contraire, l’exposition était l’occasion rêvée de parfaire leurs connaissances sur le sujet. Certains de ces passionnés sont venus de loin : Saint Brieuc, Erquy, Rennes, Plérin, Dinan… 

Ce fut pour les bénévoles de l’association qui recevaient les uns et les autres au cours des permanences, un grand plaisir d’échanger, de discuter, d’en apprendre plus également sur certains lieux de notre commune ou sur des sites plus lointains. La petite formation, dispensée à l’automne dernier par Madame Bizien-Jaglin à tous ces guides bénévoles, a été très utile pour tenter de répondre aux questions nombreuses et variées.

Parmi tous ces visiteurs, il y a eu 200 élèves dont les établissements scolaires participent au projet « Forteresse oubliée ». 

Les jeunes enquêtent à Plumaugat.

  • Les classes de CP et de CM de l’école du Sacré-Cœur de Plumaugat n’ont pas eu à parcourir beaucoup de distance pour venir, en voisins, découvrir l’exposition.

Les enseignantes, qui accompagnent leurs élèves cet après-midi de février, leur ont fait découvrir en classe l’univers du Moyen-Âge.  Accueillis par des membres de l’APP et par Monsieur le Maire, venu tout spécialement pour eux, les enfants s’intéressent particulièrement aux deux très belles maquettes. On y découvre une motte, telle qu’elle peut subsister de nos jours, et la même motte, telle qu’on peut se la figurer à l’époque où elle était habitée.

Avec beaucoup de fraicheur et aussi beaucoup de justesse dans leurs remarques, les enfants, remarquablement attentifs, analysent ce qu’ils voient, puis se concentrent sur un petit questionnaire ludique mis au point par l’APP avec leurs enseignants.

Quand on a 6 ou même 10 ans, il n’est pas toujours facile de déterminer qui habitait la tour ou la basse-cour, si les princesses et les chevaliers côtoyaient ou pas des dragons et des magiciens. Tous, crayons en mains, s’appliquent et on verra même, le lendemain, une de ces petites visiteuses revenir en famille à l’expo pour terminer son questionnaire ! 

Pour ces jeunes élèves, la prochaine étape concernant la découverte des mottes castrales sera leur visite sur place en mai. Il y aura aussi, d’ici là, quelques rencontres en classes, mais chut ! C’est une surprise !

  • En février également, les élèves de 5ème du Collège Notre Dame de St Méen sont venus passer une journée à Plumaugat avec leurs professeurs. Accueillis par une quinzaine de membres de l’association et guidés par Madame Bizien-Jaglin, ils descendent de leur car par un beau matin glacial pour découvrir la motte de La Hatterie. 

Les cultivateurs ont eu la gentillesse d’ouvrir les clôtures et même de passer avec le tracteur pour faciliter le passage des jeunes dans l’herbe gelée. Les propriétaires de la motte, eux-mêmes, vont suivre avec un grand plaisir cette visite passionnante. Pour certains des élèves, la promenade à travers champs a déjà tout d’une aventure.

Sur place, les adolescents sortent les carnets de croquis, les appareils photos, ils escaladent, mesurent, examinent en tous sens. L’archéologue dit que le site est un parfait représentant des mottes castrales. Tout le monde a les pieds gelés et le sourire aux lèvres…

Retour au car, qui file à Plumaugat. Des groupes se forment, sous la conduite des professeurs et accompagnés par les bénévoles de l’association : les uns vont visiter l’expo avec Mme Bizien-Jaglin, d’autres découvrent la manipulation des tessons de céramiques que peuvent trouver les archéologues lors de leurs recherches, les derniers partent à la recherche des pierres de réemploi dans le bourg. Les habitants dont les maisons arborent ces pierres venues d’anciens bâtiments et réutilisées ensuite, ont, avec énormément de gentillesse, ouvert largement leurs cours, leurs jardins, parfois même leurs maisons pour faciliter la découverte.

Il est l’heure de déjeuner, Monsieur le Maire et la municipalité ont mis un local confortable à disposition pour le pique-nique. Les adultes en profitent, mais maintenant, il fait si bon au soleil que les jeunes s’installent sur la terrasse pour casser la croute.

L’après-midi, quand tous les élèves ont profité des trois ateliers, départ collectif vers La Maison pour une visite de ce site unique, où attendent les propriétaires venus accueillir le groupe. Les dimensions, la disposition des lieux en imposent à tous. Infatigables ou presque, les jeunes repartent à l’assaut des tertres successifs.

C’est sur une note sucrée et la dégustation d’un goûter offert par les accompagnateurs du jour que la journée prend fin. L’énorme somme d’informations collectées sera reprise en classe par les élèves avec leurs enseignants. Tous promettent de partager ces découvertes en juin avec les habitants de Plumaugat.

 

  • Il fait à peine plus chaud, ou juste un peu moins froid, lorsque, en mars, les élèves du collège Camille Guérin de Saint-Méen découvrent à leur tour la motte de La Hatterie, avec leurs enseignants, des membres de l’APP et Madame Bizien-Jaglin.

Tous ces jeunes ont déjà travaillé le sujet en visitant l’exposition « Châteaux de terre, châteaux de bois » l’automne dernier à Saint-Méen. Les cours dispensés ensuite par leurs professeurs ont approfondi les connaissances.

Rien d’étonnant dès lors que de nombreux élèves reconnaissent la forme d’une motte, une fois arrivés sur le terrain. Pourtant les dimensions du tertre, la profondeur des fossés, l’isolement du lieu marquent les esprits. Et lorsque l’archéologue demande d’imaginer le site lorsqu’il était habité, personne ne doit se forcer pour deviner les palissades, les habitants de la basse-cour, ou la haute tour de bois.

 

Chargés de croquis, de photos, et, eux aussi, pieds gelés et boueux, les élèves de Camille Guérin regagnent leur car à travers champs. Il est temps de se rendre à Plumaugat.

Sous la direction de l’archéologue, le groupe rejoint le site de La Maison, toujours aussi gentiment ouvert par ses propriétaires. Ici aussi, chacun des élèves reconnait facilement une motte en arrivant. Une fois celle-ci escaladée puis explorée, quelle n’est pas la surprise générale, d’en trouver bientôt une seconde, puis une troisième et même une quatrième.

Le schéma de départ, tracé sur un grand carnet, se complète peu à peu. L’archéologue, remarquable de pédagogie, pose quelques questions judicieuses. C’est l’étonnement : le plan serait celui d’un château-fort ? Non, on ne sait pas ce qu’est La Maison, on ne sait pas à quoi elle ressemblait vraiment. Il faudra beaucoup de recherches, pour, peut-être, un jour, en avoir une vague idée…

Plusieurs des jeunes se sentent, comme les adultes, privilégiés d’arpenter ce site unique en son genre.  Madame Bizien-Jaglin entraine le groupe dans une découverte passionnante de la défense des places fortes et de la poliorcétique, l’art du siège.

Le temps passe vite, un regard sur des pierres de réemploi dans le bourg, un autre sur les vitraux de l’église, il est temps de pique-niquer au chaud dans la salle prêtée par Monsieur le Maire et la municipalité. Les élèves sont attendus à La Hunaudaye, au château-fort…

 

Après la poliorcétique, l’héraldique !

Une semaine complète est consacrée au Moyen-Âge, pour ces 5èmes du Collège Camille Guérin de Saint-Méen, en cette fin mars. Les élèves, avec leurs professeurs, pratiquent divers ateliers qui touchent à la période médiévale.

Après avoir visité tant de demeures de familles nobles, il semble logique d’étudier les blasons et l’art plein de symboles de l’héraldique. L’association Plumaugat Patrimoine a la chance de compter parmi ses amis et voisins de savants connaisseurs de ce domaine, généreux de leur temps et de leur savoir. Pascal Letenneur et Philippe Ermel, de l’Association Daoudour de Broons, arrivent ainsi un après-midi de mars au collège Camille Guérin. Ils vont initier ces élèves de 5ème aux subtilités des armoiries, meubles, partitions et émaux. 

Très rapidement, les adolescents se prennent au jeu, conçoivent et créent des blasons personnels, en respectant les règles de l’héraldique, pour finalement les décrire selon les termes du blasonnement.

Une excellente nouvelle ? Il sera possible d’admirer ces créations prochainement à Plumaugat !

 

Et pendant ce temps que font les membres de l’APP ?

Ils s’extasient devant l’enthousiasme des enfants, sur les richesses des traces médiévales dans Plumaugat. Ils accompagnent les visiteurs et les classes. Ils reçoivent de possibles donateurs, ils cherchent des fonds. Ils imaginent les prochains mois, les prochains rendez-vous, les recherches encore à mener, une fête à préparer…

Ils se disent surtout qu’ils ont bien de la chance de faire tant de rencontres, de provoquer tant de moments heureux de partage et d’apprendre tant de choses…

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